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Europe & Monde = 15,00 €
Europe & Monde + Suivi = €17,00 €
France = 13,50 €
France + Suivi = 15,00 €
John Cuny piano
  Jérôme Fouquet trompette
  Jean-Brice Godet clarinettes
  Yoram Rosillio contrebasse
Nicolas Souchal trompette
« Le Seigneur Dieu fit pour Adam et Ève des vêtements de peau et il les en vêtit. »
La Genèse, Premier livre de Moise.
Nous avons tous en mémoire la belle aventure de Haïdi, berger du Sinaï, 2000 ans avant notre ère… Il venait de tuer une chèvre pour nourrir sa famille et l’avait dépouillée de sa peau selon la coutume. Après l’avoir décharnée puis salée, elle séchait au soleil lorsqu’un fort coup de vent l’emporta. Elle tomba dans le creux d’un rocher de granit rempli d’eau de pluie. Haïdi ne la retrouva qu’un mois plus tard. Il la fit à nouveau sécher, puis s’en vêtit. Grand fut son étonnement lorsqu’il constata que la peau ne pourrissait pas, ne dégageait pas d’odeur et blanchissait au soleil.
Nous avons renouvelé l’opération en enregistrant ce disque un dimanche de Sainte Dominique chez Ackenbush. 

 
Cuir, Chez Ackenbush, FouRecords, 2015
Avant d’habiller skinheads et masochistes post-modernes, le cuir demeure cette matière animale et bestiale  demandeuse d’attention et de graisse. Il n’y a qu’à dérouler les titres  de ces cinq compositions pour comprendre que c’est bien à cette  animalité plus qu’aux attraits esthétiques du perfecto que le quintet se  dédie : « Epidermiologie », « Echarnage », « Tartare »…
Musique à fleur de peau, Chez Ackenbush s’habille de traditions improvisées extrêmes pour cette courte session au cours de laquelle l’osmose du quintet se fait puissamment sentir dans la  construction collective (« Echarnage ») comme dans la superposition des  lignes individuelles – « Peau de Chagrin » notamment, où l’accumulation  des ligne mélodiques dissonantes sur des rythmes polymorphes en impose.  L’attention à la simplicité et l’évidence de ces formules pour édifier  si besoin la complexité du propos à cinq – ou à 2+3, 5×1, etc. : le vice  algébrique – constitue la force de cet album. Le projet du quintet  tranche avec le formalisme emprunté et convenu qu’on retrouve trop  souvent dans les musiques improvisées européennes et leurs recherches de  masses sonores ou bien d’épure totale – oui, je schématise  grossièrement. Si l’on retrouve ces dimensions avec Cuir (notamment le  dépouillement de « Satch Ko »), le canevas narratif animal soutient  d’abord une musique brute qui batifole sans ambages avec le naïf et  laisse autant de liberté que d’espace aux instrumentistes : les presque  vingt minutes que dure « Tartare » illustrent cette exigence en  dévoilant pour l’auditeur une suite de tableaux sensibles ; hypotyposes  de l’angoisse à la joie.
Ce désir musical explique la formation du quintet,  mais peut-être est-ce l’inverse. L’absence de batterie rend plus  saisissants encore les jeux rythmiques dès l’introductif  « Epidermiologie » où se dévoile déjà le talent des musiciens. Très  marqué par le classique, John Cuny au piano déploie avec une remarquable  économie de moyens une conviction inébranlable, souvent soulignée par  la basse de Yoram Rosilio,  qui pour être souvent discrète n’en semble pas moins constituer  l’assise nécessaire au quintet. Les échanges des soufflants brillent  dans l’entrelacement mélodique, encore une fois autour de formules  simples qui rappellent aux fascinés de virtuosité technique que les  croches et les noires ont tant à dire, pour toucher au lyrisme  chimiquement pur (clarinette de Jean-Brice Godet sur « Echarnage »)  comme pour fouiller la densité sonore des trompettes de Jérôme Fouquet  et Nicolas Souchal – tous deux déjà accoutumés à jouer ensemble au sein  de l’ARBF de Yoram Rosilio. Le monde est petit.
Enregistré à Malakoff chez Ackenbush – d’où le titre –  cet album retrouve une authenticité et une sincérité qui sur la scène  actuelle des musiques improvisées ne sont rien moins qu’inhabituelles.  Et ça fait du bien. Jean-Marc Foussat, à la production comme à  l’enregistrement, est irréprochable sur les deux tableaux et convainc  que son jeune label peut se faire le porte-voix de cette scène qui en  manque sans doute. Trop de raisons pour ne pas se laisser tenter par cet  album intense plus que complexe, animal plus qu’intellectuel. Comme  disait l’autre :
Pierre Tenne
CUIR : « Chez Ackenbush »
  
 
  - CUIR : « Chez Ackenbush »
 
  - Fou Records 
 
Une musique tannée à la main qui irritera peut-être les amateurs  sensibles et épidermiques. C’est de l’improvisation sans fard autour de  quelques éléments assez bruts : le Cuir brut sans  l’onctuosité de la cire et le polissage de la brosse à reluire. Cinq  improvisateurs de haut-vol inventent leur musique deux soirs de suite Chez Ackenbush (Malakoff), un de ces indispensables lieux de musique vivante où on chérit la liberté d’expression. Pourvu que ça dure.
> Fou Records FR CD 08 / http://fou.records.free.fr
John Cuny : piano préparé / Jérôme Fouquet : trompette / Jean-Brice  Godet : clarinettes / Yoram Rosilio : contrebasse / Nicolas Souchal :  trompette
01.  Épidermiologie / 02. Écharnage / 03. Satch Ko / 04. Peau de Chagrin / 05. Tartare // Enregistré les 6 et 7 juillet 2014 Chez Akenbush à Malakoff (France).
Thierry Giard
Que fait Le Fou  en liberté ? Combien de temps encore pourra-t-il n'en faire qu'à sa  tête malade et publier ainsi des albums hors du temps, à contre courant  de toute logique commerciale ? Hier, Jean-Marc Foussat exhumait de ses  sillons deux enregistrements majeurs des années 80 captés au mythique  Dunois comme aux non moins légendaires Instants Chavirés et aptes à  rayer les oreilles les plus endurcies comme à fendre les cœurs les moins  vulnérables (Bailey-Léandre-Lewis George-Parker Evan, "28 rue Dunois -  Juillet 82" et Nozati-Lazro-Kowald, "Instants Chavirés"). Et  aujourd'hui, le voilà qui ouvre les portes du Studio Pyjama, Chez  Ackenbush, à cinq musiciens créatifs versés dans le jazz tendance free  et aussi peu soucieux de leur notoriété que de l'actualité de leur mode  d'expression… Assurément, ce type est dangereux !
  Voyez  vous-mêmes : John Cuny, pianiste adepte des préparations, premier prix  de musique de chambre passionné d'improvisation, de théâtre musical et  de ciné-concert. Jean-Brice Godet, clarinettiste partagé entre Ayler,  Sonic Youth et Ligeti, qui choisit la liberté lors de quelques  rencontres décisives (Fred Frith) et joue avec Braxton avant d'intégrer,  notamment, le tentet de Joëlle Léandre. Jérôme Fouquet, trompettiste  également bassiste, avide de collaborations extrêmes et capable d'animer  des ateliers en conservatoire comme en milieu pénitentiaire. Nicolas  Souchal, autre trompettiste élève de Jean-Luc Cappozzo, qui s'initie aux  musiques expérimentales avant de cofonder, à Clermont-Ferrand, un  collectif ("Musique en Friche") dans la lignée de l'ARFI. Et Yoram  Rosilio, contrebassiste nomade alternant impro et traditionnel entre New  York et le Maroc tout en participant à une quinzaine d'albums en  sideman et une petite dizaine en tant que leader. Et tout ce joli monde  s'est intitulé CUIR, en référence à la méthode ancestrale du tannage  consistant à laisser tremper durant des mois des peaux naturelles dans  une fosse remplie d'eau riche en résidus végétaux.
  Que  s'est-il donc passé durant les heures où le quintet a trempé dans la  fosse du Studio Pyjama ? Rien moins que l'évidence de l'entente  succédant à l'écoute et l'émergence d'une musique centenaire recouvrant,  dans le présent de la situation, son caractère intemporel. Ici et  maintenant, le free est vivant, mais s'il peut prétendre à la pérennité,  ce n'est que par son éternel pouvoir de réincarnation dans l'imminence  de l'instant. Les cinq musiciens ont donc saisi l'occasion telle qu'elle  se présentait et choisi de miser sur son adéquation à l'humeur  collective, fonçant tête baissée vers un ailleurs insoupçonné sans  jamais se soucier du chemin emprunté. Et c'est ainsi que, dans une  cavalcade effrénée de cordes étouffées au fond du piano ou dévalant à  pic le manche de la basse, les cuivres s'offrent des unissons tendus  comme des points d'exclamation, que les doigts virevoltant le long du  clavier détruisent aussitôt le moindre espoir de tempérance et que le  fracas incessant du métal où zigzague l'éclair brisé de la clarinette  basse compense immédiatement l'absence de percussions. Dès l'ouverture,  la liberté s'invite dans la composition sans qu'on puisse deviner si  l'écriture a prévalu à l'exécution ou si le thème jaillit de  l'improvisation. Les plages plus calmes en apparence cachent également  bien leur jeu quand le souffle des trompettes évoque le frisson des  cymbales et les coups heurtant l'intérieur du piano une amorce de rythme  sur des cercles de toms. Cette percussion mentale sous-tend d'ailleurs  l'ensemble de l'album, induisant une pulsation interne en sympathie avec  les battements de notre propre cœur. Et lorsque la clarinette sinue  entre les barres de l'échelle harmonique, reliant des intervalles de  plus en plus espacés, le grondement pourtant lointain d'une tempête dans  un cuivre et les grognements sourds de la basse rayant obstinément le  sol continuent de marquer un tempo d'autant plus obsédant que nous ne  pouvons arguer d'aucune frappe pour en justifier la sensation. Les vents  et le clavier ont alors beau jeu de suivre le mouvement abstrait de  cette cadence fantôme pour lancer vers le ciel les premières fusées d'un  feu d'artifice éclatant de lyrisme, dont chaque déflagration semble  parfaitement indépendante, mais qui ne doit malgré tout son succès qu'à  la singulière cohérence de l'embrasement général.
Dans la  fosse humide du Studio Pyjama, les cinq artificiers ont donc laissé  tremper les possibles d'un jazz immédiat pétri de culture et  d'inconscience, de mémoire et d'irrévérence, de résolution et de désir  de jouissance afin d'obtenir, au bout du compte, un cuir aussi résistant  qu'une tradition centenaire, mais plus souple encore qu'une relation  libertaire. 
 Septembre 2015 - Improjazz 
Joël PAGIER
12 octobre 2015
  
 
Un pur jaillissement ! Une vitalité bluffante ! Un irrespect des canons  du "beau". C'est ce que se disaient les assoiffés d'alors du jazz, gavés  pourtant de purs joyaux hard bop (ou de frissons transgressifs monkiens  ou mingusiens) ... et découvrant le free. 
  On pourrait croire  que le temps n'est plus à ces fulgurances, au point de préciser en  exergue d'une fête que le jazz n'est pas mort.
  Mais comme toujours, la vie pousse, fait craquer la gangue recuite.
  A l'écoute de "Cuir", les mêmes mots surgissent. Un pur jaillissement ! Une vitalité bluffante ! 
  L'irrespect  ? Non, pas vraiment, mais sûrement l'absence de tout complexe : chacun  des musiciens va puiser dans ses palettes mémorielles, ses dernières  trouvailles sonores, et propulser ses éclats vers des collisions aux  effets incertains. 
  Une vitalité irrésistible qui s'impose dès  les premières notes. Pluie percussive et clusters au piano, unissons  acides aux vents, une basse qui déboule, bouscule, ravage tel un  sanglier pourchassé : une vraie déflagration que ce premier thème,  "Epidermologie".
  Changement de cap lors du deuxième thème,  "Echarnage". Un moment comme suspendu. Une ambiance de matins calmes, où  la musique s'éveille, s'étire, grince un peu, craquelle. Frappes sur  bois (piano ? contrebasse ?), grondements d'archet, trilles de souffles  (trompettes), une clarinette lançant ses tourbillons de notes, des  ébauches de chants. Une abstraction expressionniste.
  Paysages  semblables avec "Satch ko", peut-être plus sauvages, plus mystérieux  :  des souffles, des sons murmurés, enroués aux trompettes, un superbe  chant crépusculaire à la clarinette, des sons comme échouant à  s'extraire, une note en pivot 
  Une "Peau de chagrin" en  ébullition lente, un peu timide, hésitante, avant le signal du piano.  Puis tout semble se libérer progressivement, une musique désarticulée,   véhémente, le piano tantôt percussif, tantôt déferlant . Des moments  d'exubérance aussi, incontrôlables, proprement mingusiens, une basse aux  cordes qui structurent avant que de prendre toute la place.
  La  pièce principale, "Tartare", est secouée de plusieurs vagues de  clusters, de jaillissements erratiques et denses, avec en déclencheurs,  des chants de la clarinette (torturée, chantournée ou timide). Un  maelström collectif d'où surgissent des geysers dans une nappe  magmatique au piano et à la basse, des cornes de brume véhémentes, des  claquements. Enfin, tout s'estompe et trouve l'apaisement.
  Une réussite! En douteriez-vous? Un de ces enregistrements qui vont éclairer l'année, et plus si affinité.
  
  John  Cuny (p), Jérôme Fouquet et Nicolas Souchal (tp), Jean-Brice Godet (cl,  bcl), Yoram Rosilio (b), des musiciens qui s'installent dans notre  Panthéon intime.
  
  Enregistrement les 6 & 7 juillet 2014 chez Ackenbush.
  
  Une nouvelle pépite de Jean-Marc Foussat et de son label, Fou Records (Fou CD08)
Guy Sitruc
Cuir 
  Chez Ackenbush
Fou Records FR-CD 08 
Walabix
  Invite Maris
BeCoq 09 
  Despite  easing into the 21st Century, the Jazz business still operates in a  similar fashion to Hollywood with Americentrism paramount. Foreign  musicians exist, but only if they play with Americans or have moved to  the United States. Meanwhile like unique wild flowers that only spout in  native soils, improvisers are coming to maturity in their own  countries. Take France for instance. Although Cuir and Walabix are  ensembles staffed with young French musicians, both are little known  outside the Gallic borders. 
   Walabix, a quartet made up of players who frequently move among  other local ad-hoc groups, up the ante here by doing just what the title  says on Invite Maris. The new ingredient is Belgian trumpeter Bart  Maris, who associates have range from Dutch bassist Wilbert de Joode to  French pianist Benôit Delbecq. Walabix, whose members are also  affiliated with the Tri Collectif ensemble, consists of reedists Quentin  Biardeau and Gabriel Lemaire, cellist Valentin Ceccecaldi and drummer  Adrien Chennebault. Meantime the members of Cuir are all French, but as  well integrated in background as many posh Parisian neighborhoods. With  only one woodwind player, clarinetist Jean-Brice Godet;  a bassist  (Yoram Rosilio) instead of a cellist; a pianist  (John Cuny) instead of  the drummer, plus two trumpeters, the quintet’s sound is considerably  different than Malabix’s, although still in the same Free Music stadium. 
   Walabix’s Ceccaldi, also a member of ensembles with his brother,  violinist Théo, as well as the Marcel & Solange trio, usually takes  on the double-bass role on this CD to the extent that a track such as  “Astrol” could be mistaken for Hardish Bop with the horns vamping in  unison like marching sentries on a watch and Maris slurring his lines  from’ muted trumpet. On the chromatically emphasized “Legram” in  contrast Ceccaldi’s cello-strokes are at their most chamber-music-like  when harmonized with the recorder-like peeping of Gabriel Lemaire’s  clarinet sib. Keeping the skein of Free Music excitedly viable Ceccaldi  dons the identity of a picking Spanish guitarist later on, as he duets  with Maris’ breathy trumpeting. 
   Many of the other improvisations are characterized by brassy  gracefulness or end-of-the-world bugling that mix with altissimo squeaks  and aviary contortions from the sax players, who play as if they have  separated mouthpieces from ligatures. “Mat” – all track title meanings  unknown – is probably the CD’s most provocative track. With as many  near-climaxes noted as in a sex manual, the sonic spectrum of all the  instruments are flashed through. Introduced by drum rolls leading into  an Aylerian blow out, the respective horn tones harden to an integrated  consistency that sounds as if it could cut through slate. Even though  Ascension-like textures squall and sputter the cellist and drummer  ensure the basic shape of the com position remains. 
   Moving northwards from Tours to a suburb of Paris, Cuir’s live  performance is one of those showcases that starts off tentatively like a  herd of stallions investigating a new trail, then accelerates to a  free-for-all near stampeded by the final track. With each tune slightly  lengthier than the one preceding it, there’s enough stop-start crackle  and clunks from the bassist and Cuny’s prepared piano that the lack of  drums is hardly noticed. By the time “Satch Ko” and “Peau de Chagrin”  roll around, the quintet’s dynamics have been established. Double bass  throbs underscore the others’ improvisations as equivalent piano strings  appear to be plucked and pulled until they almost reach the breaking  point. Meanwhile as the performances gel into themes of almost  immitigable enthusiasm, Godet’s clarinet growls harshly bite into the  themes from both the coloratura and chalumeau registers, with one  trumpet blasting open-horned roars and the other stretching out agitated  tremolo tones until he runs out of air. Cecil Taylor-like forceful  piano progressions signal the climax and presage the imminent  timbre-exploding conclusion. 
   Clocking in at 19-minutes plus, the tremolo melee continues the  division of the dual trumpet textures popping from fortissimo to  pianissimo, with Godet’s top-of-range hiccupping leading to a stop-time  exploration of reed pitches even as one brass player hand mutes and the  other unleashes the equivalent of a drunken bugle call. At the same  time, Rosilio’s massive bowing cadenzas operate like crazy glue,  cementing the narrative together each time a soloist threatens to  shatter it into pieces. By the final one-third of “Tartare”, the raw and  meaty theme has bonded enough so that reed gasps and half-valve brass  effects give way to a fanciful ritual-dance of intersecting patterns and  a palpable tension release. 
   Think of these bands as the Alain Delon or Gérard Depardieu or  French improv as opposed to other musicians who have moved stateside to  become as Yank-recognizable as Charles Boyer or Maurice Chevalier. As  this discs demonstrate however, just like tasting wine and cheese in  natural settings rather than as imports can be a more pleasurable  experience, so hearing young improvises play at home is just as, if not  more, flavorful. 
  —Ken Waxman 
  Track Listing: Invite: 1. Ingram 2. Iciba 3. Hotclu 4. Astrol 5. Legram 6. Anve 7. Mat 
  Personnel: Invite: Bart Maris (trumpet, flugelhorn, piccolo  trumpet); Quentin Biardeau (soprano, tenor saxophones); Gabriel Lemaire  (alto, baritone saxophones, clarinet sib); Valentin Ceccecaldi (cello)  and Adrien Chennebault (drums) 
  Track Listing: Chez: 1. Épidermiologie 2. Écharnage 3. Satch Ko 4. Peau de Chagrin 5. Tartare 
  Personnel: Chez: Jérôme Fouquet and Nicolas Souchal (trumpets);  Jean-Brice Godet (clarinets); John Cuny (prepared piano) and Yoram  Rosilio (bass)