Jean-Marc Foussat Léo Remke-Rochard
extrait : Réflexion / Les extrémités d’un silence
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Ils sont bien trois à partager l’espace et le son mais seuls Jean-Marc Foussat et Léo Remke Rochard sont audibles dans ce disque, et pour cause : Stéphane Guillaumon danse. Cette trilogie n’a guère besoin de préambules : l’action immédiate est de mise et s’initie avec de fulgurantes improvisations contrastées. Ce sont des passages dynamiques qui propulsent les sons ancrés dans une électronique débridée. Les deux musiciens combattent les automatismes ; leurs télescopages n’ont qu’un but : anticiper les mouvances de Stéphane Guillaumon. Les instruments et les voix modulées enrichissent le trilogue, « Ses cheveux détachés » l’exprime pleinement.
Les sons en boucle se veulent déterminants afin d’alimenter le concept visuel, la créativité prodigieuse qui se perçoit dans « Les Extrémités d’un silence » et l’hypnotique « Collier d’étoiles » forme des interfaces féériques entre les hommes et les machines.
« Dans la peau des oranges » inscrit une urbanité quasi crépusculaire guidée par trois connexions humaines. Hautement musical, ce disque est à la fois électrisant et aguichant.
Mario Borroni
7 janvier 2024
citizenjazz