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“C'était à Moscou au déclin d'une journée printanière particulièrement chaude.

Deux citoyens firent leur apparition...”  

 

Mikhaïl Boulgakov

Sophie Agnel : piano
Daunik Lazro : saxophones ténor et baryton






extrait :

Avec Ki.

     

Sophie Agnel / Daunik Lazro - Marguerite d'Or Pâle (Fou Records., 2016) ****½

Tuesday, December 06, 2016    No comments

By Eyal Hareuveni

French pianist Sophie Agnel and sax player Daunik Lazro can create a whole sonic universe every time they touch their instruments. Weird and intriguing universes that refuse to conform to any familiar musical convention yet offer profound and arresting poetic sensibility and inventive game-like plays. These two master improvisers began to collaborate a decade ago in Lazro short-lived quartet Qwat Neum Sixx (that has released only one album, Live at festival NPAI 2007, Amor Fati, 2009), but continued to perform as together in other formats, often with double bass player Paul Rogers or guitarist Olivier Benoit. These shared experiences enriched Agnel and Lazro vocabularies and perfected their immediate interplay.

Marguerite d'Or Pâle captures the duo of Agnel and Lazro performing live at the Dom club in Moscow on June 2016. The title of the album, as well as the titles of the improvisations, draw their inspiration from the classic novel of Russian writer Mikhail Bulgakov ‘The Master and Margarita’. These improvisations sound as consciously corresponding with the amused, mysterious and often subversive spirit of Bulgakov imaginative plots.

The six improvisations enable both Agnel and Lazro to employ their highly personal approaches in ways that suggest haunting, kaleidoscopic atmospheres. Agnel sets the outlines for the ethereal, adventurous structures of these improvisations, wisely charging these pieces with restrained dramatic tension, while Lazro balances her playful juggling with forms with intensive flow and occasional eruptions of colorful ideas. Lazro, who focuses here on his tenor sax more than his baritone sax, demonstrates his impressive breathing techniques, whispers and speaks unintelligible words through the mouthpiece. Agnel adds extensive preparations to the piano strings, transforming the keyboard into an instrument that produces abstract, sensual and sometimes even beautiful-disturbing sounds.

Sophie Agnel/Daunik Lazro: Marguerite D'Or Pâle (2016, Fou): Piano/sax duets, Lazro on tenor and baritone, although Agnel's concept of the piano ("a real living & breathing organism") had me wondering whether they had slipped a percussionist into the mix. B+(**) [cd]

Tom Hull


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Sophie Agnel & Daunik Lazro - Marguerite d'Or Pâle

20 décembre 2016

Sophie Agnel & Daunik Lazro - Marguerite d'Or Pâle

C'est une belle rencontre à laquelle nous convie Jean-Marc Foussat et Fou Records. Mais comment pouvait-il en être autrement, au regard des forces en présence ?
Marguerite D'or Pâle, enregistré à l'occasion d'un concert à Moscou relient deux improvisateurs qui aiment travailler le coeur du son avec patience et opiniâtreté. Deux musiciens qui ont su fouiller leur instrument pour en connaître chaque palpitation, chaque grain, chaque caresse.
Sophie Agnel n'est pas seulement cette formidable musicienne de l'ONJ d'Olivier Benoit, où elle apporte  cette palette sonore rare dans un tel orchestre. On évoquait son travail avec Olivier Benoit (toujours) sur REPS, mais que ce soit avec Catherine Wodrascka ou avec Phil Minton, elle a une relation au piano qui ne peut pas se limiter au clavier : elle frappe le bois ou pince les cordes, elle y dépose de nombreux objets bondissants ou assourdissants, mais sait aussi faire siffler les cordes comme des cymbales qu'on frotte tutoyant une stridence qui emplit l'espace et peut même s'installer dans une forme d'agressivité. 
Dans "Bbystro!", morceau assez court à l'image de l'ensemble du disque, la rapidité d'execution, tout comme la force de frappe en témoigne : ce n'est pas de la démonstration inutile ou un rapport violent. C'est un afflux sanguin, un souffle de vie.
On connaît Daunik Lazro pour ces nombreuses collaborations, et comme nous avons pu le voir, une ressortie avec Joëlle Léandre et George Lewis sur le même label cette année a été distingué dans l'habituel florilège de l'année ; Lazro sait jongler avec le chaos ou s'immiscer dans chaque souffle pour mieux le teinter de sa personnalité. C'est sans doute ainsi qu'il excelle, la plupart du temps au saxophone baryton mais ici parfois aussi au ténor, qu'il traite avec plus de pugnacité.
On a pu voir Lazro, avec Benjamin Duboc notamment, chercher l'épure. Sophie Agnel, en solo, est une habituée de cette démarche.
Travailler le son jusqu'à son essence. Cest ce que l'on retrouve ici à chaque extrémité de l'album. Grâce à la pianiste Sophie Agnel, sur "Avec Ki", le silence est à peine troublé par le tanin d'un souffle et le cliquetis incertain d'un piano altéré. Ils s'imprègnent presque inconsciemment d'une langueur slave, et d'un propos presque chambriste, à peine secoué par quelques grondements de saxophone. C'est une atmosphère que l'on retrouvera sur "Ochi Chornye", en toute fin d'album, qui confère à la prestation du duo une apparente douceur.
Elle n'est qu'illusion, puisqu'en un instant, tout peut se disloquer dans un chaos aussi puissant que sporadique.
Il en va de la musique du duo comme de leurs instruments ; derrière la patine et le vernis se cache de terribles tempêtes et des déflagrations de bois et de métal dont on ne sait pas toujours bien à qui ils appartiennent.
C'est le cas de "Cat's Shoe", où au cri du saxophone vient répondre la stridence des cordes. Le duo agit comme en écho, une manière de percer au plus profond du ressenti de l'auditeur, comme il le font au tréfond de leurs outils. Une forme de métonymie s'installe, troublante.
C'est le sillon dans lequel pousse les marguerite d'Or Pâle. L'alchimie des improvisateurs en liberté dans ce Moscou printanier qui évoque le dégel et le retour d'une flore vivante et exubérante.
De quoi rendre joyeux.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

44-Consolation

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Robert D. Rusch, Cadence


sophie agnel daunik lazro marguerite d'or pâle

Tandis que l’harmonique rode et que les insectes grouillent à l’intérieur du piano, d’autres séismes se préparent. Sophie Agnel et Daunik Lazro sont à Moscou. Le 22 juin 2016, pour être précis ; et au DOM Cultural Centre, si vous voulez tout savoir. L’harmonique et les insectes donc…

Et puis leurs chuchotis, leurs ondulations maléfiques. On frotte, on grésille dans l’antre des secrets. Ils sont en périphérie mais on ne sait si cette périphérie est douceur ou poison. Fraternelle, ça, on n’en doute pas. On entend la tension en partage, se cristalliser sans jamais se craqueler. On martèle, on se cabre. On va traquer les hauts reliefs. On surprend le cri dans sa propre tanière. On le déniche, on lui offre quelques secondes de gloire et on l’abandonne sans espoir de retour. Ce soir de juin, ce soir-là justement, ces deux-là n’ont rien laissé filer. Absolument rien.

agnel lazro

Sophie Agnel, Daunik Lazro : Marguerite d’or pâle
Fou Records
Enregistrement : 22 juin 2016. Edition : 2016.
CD : 01/ Avec Ki 02/ Avec Ka 03/ Cat’s Shoe 04/ Ma-Ox-An 05/ Bbystro ! 06/ Ochi Chornye
Luc Bouquet © le son du grisli


Sophie Agnel/Daunik Lazro

Marguerite d’Or Pâle
Fou Records FR-CD 21

Not as potentially world-altering as François Fillon’s – as well as Donald Trump’s – budding bromance with Vladimir Putin, a Moscow audience’s rapt attention to this superior improvisational program here indicates more favorable axioms. Consisting of six tunes performed by French improvisers, saxophonist Daunik Lazro and pianist Sophie Agnel, Marguerite d’Or Pâle confirms the universality of music, despite the post-Soviet-Gallic political climate. More crucially, in this case, it confirms the high standards of committed French musicians that are recognized by international audiences.

Decades of Soviet Realism decrees doesn’t seem to have dulled locals appreciation for the unusual, and except for applaud at the completion of the program, audience members are as quiet as you would find in any Western arts space. Like properly constituted soft drinks offered to consumers only familiar with imitation pop, sophisticated Angel and Lazro are the real thing(s) able to emphasize lines ranging from energetic swing to the most arduous timbral probing with the same off-handed skill. A member of the Orchestre National de Jazz, the pianist has also worked with everyone from guitarist Olivier Benoit to drummer Steve Noble. Meanwhile Like similar Gallic iconoclasts in film and literature, tenor and baritone saxophonist Lazro has gone his own way since the mid-1970s, working with figures such as Joe McPhee, Joëlle Léandre and Carlos Zingaro.

This time, the two present a program that begins with the equivalent of sprinters pacing and stretching before a race. Working their way up from key ruffling and smearing tones at the top of “Avec Ki” the pianist is soon investigating the insides and outsides of the piano with the vigor of a child at day care. Meanwhile the saxophonist squeezes out unexpected textures from his horn with toothpaste-like consistency and layering. Key clipping or sounding a reflective continuum, Agnel can match Lazro cry for cry and resonation with resonation, or choose to be a bystander, offering random encouragement via singe note squeezes besides the saxophonist nephritic vocalizing, altissimo screams and tone warping.

Relaxing into a sonic harvest of ripened piano movements coupled with saber-sharp baritone signs on the concluding “Ochi Chorye” the two invest the recital’s climatic centre section with every manner of strategies and surprises. Deep breathing and gobbling eruptions from Lazro on “Ma-Ox-Am” find Agnel’s playing as ferocious as if she was practicing mixed martial arts, culminating in stops, plucks and pricks of the piano strings that segment sax trills into even thinner mewls. Ultimately the penultimate “Bbystro” creates a whole cloth of sonic judders that are equal parts top-of-range reed moos and gasps and soundboard thwacks plus kinetic key slides that usher in the mellow conclusion.

Agnel’s and Lazro’s perceptive real-time invention certify their designated skills. Concurrently the idea that musical barrier breaking may overcome national difficulties is suggested.

—Ken Waxman

Track Listing: 1. Avec Ki 2. Avec Ka 3. Cat’s Shoe 4. Ma-Ox-Am 5. Bbystro! 6. Ochi Chorye

Personnel: Daunik Lazro (tenor and baritone saxophones) and Sophie Agnel (piano)


Sophie Agnel + Daunik Lazro
Marguerite D'Or Pâle
Fou Records FR CD 21

Daunik Lazro + Joëlle Léandre + George Lewis
Enfances à Dunois le 8 janvier 1984
Fou Records FR CD 18

Evan Parker + Daunik Lazro + Joe McPhee
Seven Pieces: Live at Willisau 1995
Clean Feed CF397CD





French saxophonist Daunik Lazro has been a key figure in European free jazz and improvised music for forty years. These three recent releases demonstrate the quality of his work in different contexts over the past thirty years, as well as touching on shifting approaches in the music.

Enfances à Dunois le 8 janvier 1984 presents Lazro, exclusively on alto, along with Joëlle Léandre (on bass and vocals) and George Lewis (on trombone and toys) in a series of duos and triosthat are at once provocative and playful in the extreme, at times with the effect of radio dial twirling. 21 minutes of this 57-minute performance was released in 1985 as part of Lazro’s two-LP set Sweet Zee on HatHut (the other sessions had an international cast that included American cellist Tristan Honsinger, Japanese trumpeter Toshinori Kondo and Portuguese violinist Carlos Zingaro). The restored concert gives a view of the music’s depths as well as its variety.

The performance’s brief events present musics of radically different shape. “Enfances 2” has Léandre practicing a kind of sprechgesang; after a few seconds of initial orientation, “Enfances 3” passes through a free-bop phase of light alto and trombone then goes on to other dimensions. Each piece is an explosion of different textures: there are different vocal and verbal intrusions, whether poetic or operatic; a whistling saxophone and chanson find momentary unison; bass sounds range from factory-noises to concert hall cello or violin elegance; trombone events range from trumpet register to gastric noise; sounds that suggest unlisted instruments (e.g. alto clarinet) occasionally arise.

The long segments – “Enfance 5” stretches to nearly 20 minutes – are both Dadaist playground and psychodrama in which any sonic event, including near-silence, is possible, and none is more likely than another, whether it’s Lazro’s soaring, Ayler-inspired melodies and choked whistles or Lewis’s speech-like muted episodes. In one particularly fine moment, Léandre supports a Lewis trombone oration with bowed walking bass (a creative feat as well as a technical one); elsewhere, Lewis lends a duck-quack mouthpiece obbligato to a pensive Lazro interlude. “Enfance 6” features the trio’s most sustained creative interaction, dense play that begins with Lazro and Lewis in duet to be eventually joined by Léandre supplying further forward momentum.

Seven Pieces: Live at Willisau 1995 documents a fine trio of three saxophonists who are also contemporaries – Lazro (born 1945), Evan Parker (1944) and Joe McPhee (1939). In 1996, material from the same tour was released eponymously on the Vand'Oeuvre label. The new release comes from a recently discovered cassette. If improvised music has at times suffered a certain surfeit of saxophones, the three heard here are models of taste and invention, consistently varying dynamics and approaches.

If the lineage of Ayler and Coltrane is inevitable, it’s entirely positive here, as in the cascading finale of “To Rush at the Wind” with Parker on tenor, Lazro on alto and McPhee on pocket trumpet. The Ellingtonian roots are less expected. The trio is at its lightest on the opening “Echoes of Memory,” emphasizing higher pitched horns – Parker and McPhee’s sopranos and Lazro’s alto. The dovetailing lines reveal consistent close listening, with lines frequently gathering in concluding unisons. Those Ellington suggestions are picked up with greater insistence later. On “Broadway Limited,” the extreme upper registers of Parker and McPhee’s soprano’s eventually give way to Lazro’s rough-hewn baritone, The finest of these moments is “Concertino in Blue”: it begins with Parker on tenor and McPhee on alto clarinet using circular breathing to play drones at the threshold of hearing, while Lazro creates a rich, lyric tapestry with his baritone’s lower register, a contemporary equivalent of Harry Carney.

The joy of this trio is that there’s a kind of excess of real contrapuntal content. It’s still densely musical when members lay out, whether it’s for a tenor/alto duet by Parker and Lazro (the two somehow suggesting a third voice) or Parker playing a characteristic soprano solo in which harmonics and lines multiply to create a choir of one. Recorded little more than a decade after the iconoclastic Enfances, Seven Pieces seems to reimagine traditions.

Marguerite d'Or Pâle (the CD invokes Mikhail Bulgakov’s wondrously strange The Master and Margarita) documents a Moscow concert from June 2016. It’s an intimate improvised study in concentrated listening and focused sonic gestures. Lazro plays baritone and tenor here, while Sophie Agnel gives as much attention to the piano’s interior and strings as she does the keyboard. While Lazro combines voice and embouchure to press isolated cries from his horns, seemingly seeking the instrument’s most authentic voice, Agnel strikes piano bass strings covered with multiple vibrating materials or creates bell-like chimes on the instrument’s frame. Sudden slashes of piano strings lacerate the air; in another moment, a saxophone sound will contort into speech. Occasionally the duo will opt for high-speed synchronicity (“Bbystro!”), but it’s in the unheard resource, the fresh gesture, the muffled or muted complaint that they reveal the intensity and invention of their collaboration. The final episode “Ochi Chornye” is music of continuous change, including a passage of Agnel constructing ostinatos made up wholly of distinct sounds to accompany Lazro’s free exploration of ancient jazz romance (Ben Webster comes to mind) before he concludes with a juddering, multiphonic roar.

Lazro is as much the dedicated explorer today as he was decades ago, at once maintaining focus and challenging expectations, creating music that’s both vivid and individualistic. His work is well worth seeking out.
–Stuart Broomer


Sophie Agnel & Daunik Lazro Marguerite d’Or Pâle FOU Records FR-CD21
https://fourecords.com


J’avais été complètement émerveillé par deux des plus beaux albums de Phil Minton en concert gravés en compagnie avec chacun de ces deux musiciens français insignes de l’improvisation libre : tasting / another timbre at02 enregistré en 2006 avec la pianiste Sophie Agnel et alive at Sonorités / Emouvance enregistré en 2007 avec le saxophoniste Daunik Lazro. C’est le genre d’albums sublimes qui imprègne les sens, l’imagination et la sensibilité au point qu’il nous semble avoir été enregistré l’année dernière. Ceux qu’on garde du coin de l’œil en espérant trouver le temps de s’y plonger. C’est bien l’effet que produit l’écoute répétée de ces moments d’union, de concentration, d’écoute au Dom de Moscou le 22 juin 2016 lors d’une tournée mémorable. Premier enregistrement donc de ce duo et aussi de Daunik Lazro au sax ténor. Certains observateurs prêts à pardonner les incartades de leurs artistes chéris post-modernes, post-rock, machin chose font la grimace remarquant que certains improvisateurs libres qui ont un succès public « moyen » et ne sont pas devenues des icônes ont tendance à mal se renouveler, à jouer comme ils le faisaient il y a vingt ou trente ans. S’il s’agit de X, Y ou Z, le fait d’avoir une grosse notoriété excuse tout. Si l’art de Sophie Agnel a muri relativement récemment, celui de Daunik Lazro remonte à la glorieuse époque où Joe McPhee et Frank Lowe pointaient le bout de leur nez et FMP, Brötzmann, Kowald et cie connaissaient leurs premières années de gloire. Çà nous fait quarante ans. Et bien, Daunik Lazro vient juste de muer : le voici au saxophone ténor. Après avoir été un challenger incontournable de Brötzmann au sax alto (il fallait entendre ses barrissements démentiels son alto levé vers le ciel), il s’est engagé dans des volutes sombres au sax baryton. Au ténor, il élargit son répertoire, joue sans se rejouer, donnant du grain à moudre aux esprits chafouins : sa voix est unique. Bien sûr on retrace ses lignes de force. Sophie Agnel qu’on a entendu faire bruisser les cordages et les marteaux du grand piano, bloquer les cordes, grincer les filets de cuivre, résonner la carcasse, donne ici la pleine mesure des registres inouïs de l’instrument.
Le duo est une merveilleuse machine à rêves, une rencontre sensible, amoureuse, lucide et… etc… On ne se lasse pas une minute tant les duettistes se renouvellent tout au long de ces six improvisations enchaînées par un esprit de suite qui frôle l'inconscient et qui se révèle tout autant un dérive poétique.Réalisé par Jean-Marc Foussat pour son label géant FOU Records où vous trouverez sa propre musique et ses collaborations, de l'improvisation sans concession (comme le duo récent de Christiane Bopp (trombone) et de Jean - Luc Petit (clarinettes),L'écorce et la salive FR-CD 19, une merveille) et des enregistrements historiques des années 80 avec Evan Parker Derek Bailey, Joëlle Léandre, George Lewis et Daunik Lazro et dont le trio Enfances (Léandre/Lewis/Lazro FRCD 18) est la pièce à conviction ultime !

Cette Marguerite est mettre dans la liste des duos intemporels récents dont je vais tenter prochainement de vous en faire le menu dans ce blog !

SOPHIE AGNEL / DAUNIK LAZRO – Marguerite D’Or Pâle
by Massimo Ricci
Fou

As improvisers dedicated to the conscious evisceration of tone, Sophie Agnel and Daunik Lazro know how to accentuate the subtleties of an acoustic communion. The reciprocal focus in this set – recorded in Moscow about a year ago – reveals a series of details and links on both the micro and macro levels of a sax/prepared piano interaction. This, in turn, denotes an almost moral choice between what is actually rendered unequivocal and what is better left untold. In an “all aerials up” condition, sometimes the involuntary judgment error that ruins a magic atmosphere can suddenly occur. Not in this place, though.

The close-to-statuesque perfection of certain passages makes one distinguish the fibrous tissue of a two-part counterpoint; from within the performers/listener triangle each movement appears as the sum of accurate intuitions rather than suggested by the will to satisfy the audience. Through copious doses of pragmatism inside the realms of idealist dissonance, the textural aggregation remains comprehensible in its alert collectedness. Agnel and Lazro implicitly refer to rules that may be broken or not; their individual voices adapt to the music's twists and turns as well as conforming to (tense) stasis whenever needed.

It is difficult to tell instinct from rationality while listening to some of the tracks, but the resulting sonorities are never less than intriguing or even mysterious. Still, the pair is not running after ghosts of inspiration; they just seem to wait for the ad hoc trace to materialize on the spot, and react accordingly. Ultimately, the asymmetrical fantasies of Marguerite D'Or Pâle divulge several teachings. The most important reads: no matter the context or the involved names, the deepest improvisations require lucidity. There's plenty of it in here, secretly attached to a not exactly evident utopianism.