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Jean-Marc Foussat
Synthi AKS, piano, voix, jouets




Extraits :

 

 

 

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Jean Marc Foussat Ombres Onctueuses FOU Records FR-LP 10

https://www.fourecords.com/FR-LP10.htm

L’Aile d’Icare Jean-Marc Foussat Urs Leimgruber & Carlos Zingaro FOU Records FR – CD 44 

https://www.fourecords.com/FR-CD44.htm

Pochette avec végétation méditerranéenne écran d’un ciel nuageux ou lumière solaire suggérée dans la pénombre de deux persiennes antiques dans une chambre quelque part. Dès le départ, on percute méchamment le cadre du piano alors que des boucles sifflantes vont et viennent, fuyantes ou menaçantes, saturées, agrégats suraigus, crachotements fumigènes, aigus exaspérés, éclairs électriques…  . Vrombissements, rumeurs, sifflements, grondements de moteur aérien, boucles survoltées, cadences de machines en fin de course, sirènes … et piano qui intervient sans crier gare alors que s’effacent les stries électroniques dans un demi -silence…. ou qui déboule comme un intrus bien à son aise en Face B. Martèlements désinvoltes au clavier du meilleur effet. Depuis ses enregistrements qui emplissaient l’espace auditif, Jean-Marc Foussat cultive aujourd’hui une approche plus épurée, mystérieuse, secrète, qui peut aboutir à une saturation noise – agrégats de couches oscillantes ou frissonnantes, à d’exquis filets de sons, contrepoints volatiles ou glissandi ténébreux, le tout en enchaînement de cadavres exquis ou martèlements  sadiques (aïïe le piano !). Et cette guimbarde qui clôt la face B d’Ombres Onctueuses, titre énigmatique de 33 tours – bouteille à la mer. Quand cette approche est conjuguée à la sagacité d’improvisateurs de haut vol (subtils et hyper-expérimentés), c’est l’envol d’Icare sur son Aile mythique. Le saxophoniste  Urs Leimgruber et le violoniste Carlos Zingaro ne jouent pas ici leur rôle « Leimgruber » ou « Zingaro » , mais s’insèrent poétiquement dans l’état de nature de cette électronique analogique d’un autre temps.  On n’entend pas le temps passer, on voit la musique défiler et les interventions heureuses se laisser deviner. L’art du fétu charrié par l’humeur du moment, le ronronnement hélicoïdal perturbé, le silence mis en valeur par le murmure de moteurs imaginaires, sifflements de l’au-delà, sifflet de l’ anche pressurée du sax soprano. L’archet strie la vibration de la corde aiguë du violon en s’agrégeant aux atterrissages de réacteurs vibrants et lointains. Un monde de sons ténus qui s’interpénètrent et se détachent dans le même mouvement. Voilà sûrement qui aurait fait la joie du label Potlatch à la sauce Oger années 2000, un cran au-dessus. Une musique exquise qui défie la logique des courants et la froidure des courants d’air. Et quand la lumière s’allume , des éclairs fusent et disparaissent. Générations spontanées successives de sons et timbres d’une mise en commun alternée de chacun des instruments qui se confondent, se dupliquent, se distinguent, se prolongent souvent en se rapprochant du silence. Interactivité organique. Le lyrisme extrême de Zingaro, la poésie de Leimgruber, le don du dosage raffiné de Foussat, la dynamique du trio, les heureux contrepoints heureux vers la minute 25 . Tout interpelle : la magie de moments uniques … et les silences signifiants nés de cette superbe improvisation collective qui se renouvelle avec une belle constance de bout en bout. Un des tous plus beaux albums de Jean- Marc Foussat au sommet de son art avec deux improvisateurs instrumentistes incontournables et complètement concernés à donner le meilleur d’eux-mêmes sans imposer un quelconque agenda. Un vrai partage sonore de l’instant et sa durée optimale (42’02''). Pochette avec peinture de Carlos Zingaro, photo de Philippe Alen (l’écrivain – critique), comètes choisies dans le Livre des Miracles (16ème s.), poème de Fernando Pessoa, enregistrement, mixage et mastering de Jean-Marc Foussat au four et au moulin. Cette fois-ci il a gagné aussi le beurre, l’argent du beurre et les faveurs de l’auditeur. 

Jean-Michel Van Schouwburg

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Jean Marc Foussat - Ombres Onctueuses (Fou Records, 2023)

Ombres onctueuses, subject to numerous translations, but “harmonious shadows” is one possibility, as is “unctuous shadows”, continues the pattern of a long, dream-like collage of both musical and documentary elements, some altered, some not. It is more conventional. It’s a two-sided LP, each side devoted to a singular track running over 23 minutes, 'le sang du plaisir' and 'un jardin délicieux'. Foussat lists his instruments and materials as “AKS synth, piano, voice, jaw harps & toys, as well as various and varied effects, in Thoronet” the town in South-Eastern France where he resides. As with Rêve, each piece is a kind of sonic collage, a shifting travelogue of different instruments and techniques and social sounds, edited with an uncanny sense of form and otherness, instilling the work with an essential and ineluctable significance that cannot be named, but which creates relations among disparate elements that are sometimes minutes apart in time. Since the pieces can be heard on Bandcamp, I’ll forego attempting description, but recommend listening. 

Stuart Broomer
https://www.freejazzblog.org/2023/11/three-from-jean-marc-foussat.html