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SPARKLING QUARTET
Jac Berrocal, Vincent Epplay, Tzarina re-Tuned
Jakob Draminsky Højmark : keys
Jørgen Teller : vocal, Le Bastard
recorded by Peter Forsberg
SPARKLING SEPTET
Tanja Schlander : vocal
Randi Pontoppidan : vocal & efx
Jac Berrocal : vocal & trumpet
Vincent Epplay : synth, sampler & efx
Jørgen Teller : vocal, Le Bastard
Per Buhl Ács : synth
Jakob Draminsky Højmark : sonic snare
recorded by Per Buhl Ács & Henrik Yeller - TVMARINERET
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extraits :
J.J.V. J.
Warsawa Night
Morse Code
Plane of Delight
SPARKLING SEPTET
Live the 9th of October at 5E Copenhagen
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JAC BERROCAL,
BOÎTE BOÎTE - AKUPHONE, EP, AKULP1049 — 2023
CATALOGUE, ASSASSINS - FOU RECORDS, CD, FR-CD 64 — 2024
SPARKLING SESSIONS - COPENHAGEN - FOU RECORDS, CD, FR-CD 60 — 2024
Nous avons tous, sur une étagère ou dans notre tête, une boîte à souvenirs. Parfois on l'ouvre pour y ajouter quelque bibelot ou idée, et I'on s'attarde à prendre en main certaines reliques, certaines images, furtivement ou de manière plus prolongée, à méditer dessus, à se remémorer ces traces du passé (souvenirs, souvenirs).
C'est un peu ce que nous propose ici Jac Berrocal dans ce dernier (et court) recueil, dont l'intitulé rappelle un autre recueil au titre double , Hôtel Hôtel.
Bribes du passé, parfois assez lointaines, tel « R.A.S. » ou « Fruh in Berlin », voix, sons captés incidemment à Minsk, Riga, Chisinau ou Fürstentum (« Goum, goum, goum », « Ambasssade d’Angle »), empruntés à un opus précédent (« Aristocrates »), ou tirés de la bande-son d'un film (« Inca d'enfance »). Boîte Boîte à souvenirs, complétée par des pépites plus contemporaines, inédites, parfois délicieusement égrillardes (principalement « Amarena »). Un écrin précieux de délires sonores hétéroclites et passionnants.
Berrocal fut aussi membre de Catalogue, en compagnie de Jean-François Pauvros et Gilbert Artman. Cet Assassins, dont on ne sait d'où viennent les coups, et dont on n'a même pas le souvenir du moment où ils nous ont été assénés (dans les années 80 sans doute, à moins que ce soit en 2007 ou 2008, au moment où il sortait de son réveil à Bruxelles*), nous cogne en trois uppercuts particulièrement sauvages qui pénètrent dans nos chairs et provoquent une insomnie** durable : ils sont meurtriers.
Plus récent, un témoignage d'une petite virée en 2020 au Danemark pour le festival Sparkling Sound, qui a conduit Jac Berrocal et Vincent Epplay à jouer avec des vétérans de la scène danoise (mais devrions-nous dire de la scène espagnole voire catalane, puisque leur expression discographique, en 1990, On Waste Ave-Nude, fut éditée par le label espagnol G3G), Tzarina Q Cut, dont le claviériste/saxophoniste Jakob Draminsky Hojmark fut souvent présent dans les enregistrements du Franco-Catalan Pascal Comelade. Cette rencontre se décline en deux temps, avec dans sa seconde manifestation une formule en sextet (septet en fait), Jakob Draminsky Hojmark troquant ses claviers à Per Buhl Acs contre un sonic snare, rejoint par deux vocalistes, la performeuse Tanja Schlandet et la jazzwonan Randi Pontoppidan. Et effectivement cela pétille, mais pas comme un soda édulcoré du type hard seltzer,l’ivresse est revendiquée. L’auditeur plonge dans un délire synthétique assourdissant, notamment lors de la prestation du 9 octobre avec ses voix hallucinées.
* Catalogue, Bruxelles Live,Metaphon, 2010.
** Catalogue, Insomnie,Blue Silver, 1987
Pierre DURR
Revue & Corrigée n° 140
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À Copenhague
Jac Berrocal était à Copenhague en octobre 2020 pour le Sparking Sound Festival au milieu de plusieurs musiciens expérimentaux : Vincent Epplay, (synthé, sampler), Tanja Schlander (vocal), Jorgen Teller (vocal), etc. Deux « Sparkling Sessions » composent ce disque, l’une en quartet enregistrée en studio, l’autre le lendemain en septette pour un concert. Dans les sept pièces élaborées en studio, le trompettiste survole une nappe sonore complexe, où l’occupation spatiale permet des échanges. Les trois pièces du concert donnent une large place aux vocaux de la chanteuse qui vont de la récitation aux hurlements, la trompette tirant avec à-propos son épingle du jeu. « Sparkling Sessions » (Fou Records FR-CD 60).
Jean Buzelin - Culture Jazz
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Sparkling Sessions
COPENHAGEN
(FR-CD 60) CD 37m
This release captures live sessions at the Sparkling Sound Festival in Copenhagen on the 8th and 9th of October 2020, with Jac Berrocal and Vincent Epplay playing together with local Danish talent in impromptu quartet and "sextet" formats.
The quartet has Jac (trumpet, vocals) and Vincent (electronics), together with a local avant-garde group called Tzarina Q Cut, although here credited as the seeming otherwise undocumented Tzarina re-Tuned with neither musician on their usual instruments.
The five titled pieces all pretty much run as one 17-minute suite. It all starts with Protégeons Les Miroirs (Protecting Mirrors) a bizarre voice collage, involving a "Girl dinner" jingle, before the music starts proper as Jac speaks in French over the electronic backdrop, after which he then starts soloing on his trumpet which is swathed in echo/reverb and a slight bit of ring modulation. Meanwhile the backdrop swells and recycles, as does the trumpet, all reaching a high as a kerrang then signals the second phase - a kind of Miles Davis on LSD type groove - then a swirling space electronic phase - and so on. I won't go into further detail, but it's really engaging stuff.
The Sparkling Sextet that follows is actually credited as seven performers, and is a single 20-minute big evolving sonic jam (split as an announcement and then two parts on the disc itself). This sort of thing, which involves electronics, solo instruments and a number of vocalists, reminds me of some of the big Quadelectronic jams that I've been involved in, although we've only once had a trumpet player - who was nowhere nearly as creative and experimental as Jac Berrocal. The spoken section at around 8 minutes surprised somewhat, but counterpoints the two swirling phases of part 1 nicely. Part 2 seems to exist purely because the tape ran out and needed to be changed. Personally, I would have cross-faded the two parts for a better uninterrupted flow.
Apart from that one criticism, the Sparkling Sessions release is by far my favourite of the four new releases reviewed here.
Cette sortie capture des sessions live au festival Sparkling Sound à Copenhague les 8 et 9 octobre 2020, avec Jac Berrocal et Vincent Epplay jouant ensemble avec des talents danois locaux dans des formats impromptus de quartet et de "sextet".
Le quartet est composé de Jac (trompette, voix) et Vincent (électronique), ainsi que d'un groupe d'avant-garde local appelé Tzarina Q Cut, bien que crédité ici comme le Tzarina re-Tuned, apparemment non documenté, sans qu'aucun des deux musiciens n'utilise ses instruments habituels.
Les cinq morceaux intitulés se présentent comme une suite de 17 minutes. Tout commence avec Protégeons Les Miroirs, un collage de voix bizarre, impliquant un jingle "Girl dinner", avant que la musique ne commence proprement dite alors que Jac parle en français sur un fond électronique, après quoi il commence à jouer en solo sur sa trompette qui est enveloppée d'écho/réverbération et d'un peu de modulation en anneau. Pendant ce temps, la toile de fond enfle et se recycle, tout comme la trompette, le tout atteignant un point culminant lorsqu'un kerrang signale la deuxième phase - une sorte de groove à la Miles Davis sous LSD - puis une phase électronique spatiale tourbillonnante - et ainsi de suite. Je n'entrerai pas dans les détails, mais c'est vraiment captivant.
Le Sparkling Sextet qui suit est en fait crédité comme étant composé de sept interprètes, et il s'agit d'une seule jam sonore évolutive de 20 minutes (divisée en une annonce, puis en deux parties sur le disque lui-même). Ce genre de chose, qui implique de l'électronique, des instruments solistes et un certain nombre de chanteurs, me rappelle certains des grands jams Quadelectronic auxquels j'ai participé, bien que nous n'ayons eu qu'une seule fois un trompettiste - qui était loin d'être aussi créatif et expérimental que Jac Berrocal. La section parlée d'environ 8 minutes m'a quelque peu surpris, mais elle contrebalance bien les deux phases tourbillonnantes de la première partie. La deuxième partie semble exister uniquement parce que la bande s'est épuisée et qu'il a fallu la changer. Personnellement, j'aurais fait un fondu enchaîné des deux parties pour un meilleur flux ininterrompu.
À part cette critique, l'album Sparkling Sessions est de loin mon préféré parmi les quatre nouveautés présentées ici.
Alan Freeman
Audion n° 80
(Translation by DeepL)
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